Plaidoyer pour L’Internationale

« La Reine, en femme pleine de bonté, concevait la bonté d’abord sous la forme de l’inébranlable attachement aux gens qu’elle aimait, aux siens, à tous les princes de sa famille, […] mais cela ne signifie pas que la bonté fût moins sincère et moins ardente chez elle. Les anciens n’aimaient pas moins fortement le groupement humain auquel ils se dévouaient parce que celui-ci n’excédait pas les limites de la cité, ni les hommes d’aujourd’hui la patrie, que ceux qui aimeront les États-Unis de toute la terre. »

(Marcel Proust, À La Recherche du temps perdu)

Mais si, après l’avènement des États-Unis de Toute la Terre, la Marseillaise cesse d’être un hymne national et n’est plus connue que d’une poignée de gens, comment allons-nous apprendre à chanter une quarte ascendante ? Et pour prendre 120 à la noire ? Les trotteuses ont disparu, si on nous enlève notre hymne, que deviendrons-nous ?

Chers amis, dormez sur vos deux oreilles, L’Internationale est là.

« Allonzen – fants » peut très bien devenir « De – bout » dans nos futurs manuels de formation musicale – c’est tout autant une quarte ascendante. Et quant à la pulsation, l’Internationale aussi se chante sur un rythme de marche, nous pourrons retrouver notre tempo.

Ces obstacles ainsi levés, soyons partisans, nous aussi, de ces États-Unis de toute la terre !

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